COVID-19 : des restrictions qui affectent un peu plus les communautés vivant dans les zones forestières.
Le poids des mesures de restrictions imposées à tous pour venir à bout de la COVID-19 affecte à un degré, les communautés vivant dans les zones forestières du Gabon. Déjà assez démunis, la pandémie du coronavirus semble les fragiliser un peu plus.
Par Brainforest
- 22/10/2020 à 15:55:37 - Modifié le 03/11/2020 à 14:19:59

Au Nord, partant du village Okala dans le département de l’Okano, passant par Elarmintang et Nylon-ville dans le Haut-Ntem, il y a grincement de dents. « Nous avons été mis en congé technique durant trois mois mais jusqu’à présent, la société ne nous a pas rappelé », déclare l’employé d’une société forestière probablement en arrêt d’activités. Ladite société serait entrain de mettre la clé sous le paillasson à cause de la pandémie du Coronavirus.
Plus loin à Elarmintang, une agricultrice du projet «Cacao sous ombrage» laisse entendre que « depuis l’arrivée de la covid-19, les travaux ont été bloqués. Nous sommes une coopérative de 18 personnes et on nous a dit que nous ne pouvons plus être en groupe, que nous devons juste transporter deux personnes par moto-bene».
Au village Nylon-ville toujours dans le Haut-Ntem, le Chef du village souligne que depuis la fermeture des frontières, l’alimentation, les déplacements et les soins sont devenus difficiles : « les commerçants ne peuvent plus faire des achats, nous avons du mal à nous faire soigner, les prix des transports sont devenus très chers. Pour nous déplacer, on doit prendre une autorisation chez le préfet ».
Nous avons ainsi au terme d’un long périple dans les provinces de la Ngounié, de l’Ogooué-Ivindo et du Woleu-Ntem, rencontré quelques communautés locales et populations autochtones vivant pour la plupart dans les zones forestières du Gabon, pour une sensibilisation sur la pandémie du Coronavirus. Bien que ces populations soient relativement épargnées par la pandémie, l’équipe de campagne a noté que le message des mesures barrières a été bien accueilli. Cependant, les mesures de restrictions imposées pour lutter contre la propagation de la Covid-19 aggravent leurs conditions de vie, faute de mesures d’accompagnement.