Gouvernance forestière → sensibilisation et information

 

Mettre fin à l’exploitation illégale des ressources forestières

 Le sujet sur l’exploitation forestière illégale a fait l’objet de nombreux débats dans les grands forums internationaux. L’exploitation forestière illégale désigne toute coupe de bois pratiquée sans autorisation légale, ou accessoirement par des moyens illégaux. Le prélèvement illégale du bois met sérieusement en péril les ressources forestières de la planète et fait courir de graves risques de caractères économique, environnemental et social.


Par Jenny Madouta - 22/08/2016 à 14:08:45 - Modifié le 22/08/2016 à 14:08:45

Les réunions interministérielles en Afrique centrale, tout comme  les initiatives internationales, fournissent des occasions pour combattre le problème en faisant ressortir l’importance de la forêt, et en aidant à créer la volonté politique de provoquer le changement. Des réformes au niveau des politiques et des législations peuvent être entreprises pour aider à simplifier l’aménagement forestier et réduire les subventions susceptibles d’encourager plutôt que de décourager les pratiques illégales ou la corruption. Cependant, il est également indispensable d’évaluer l’exploitation forestière illégale sur le terrain afin de documenter l’étendue du problème, de suivre les progrès de mesures prises pour y remédier, et de cerner les domaines dans lesquels il faut encore faire respecter la loi. Une approche intégrée, fondée sur l’information obtenue en utilisant des outils et des méthodes très divers, sera des plus efficaces.

Au cœur de tout programme de détection et de lutte contre l’exploitation forestière illégale doivent se trouver les enquêtes sur le terrain, les moyens de télédétection (survols aériens, photographies aériennes, systèmes d’information géographique…) peuvent aider à détecter toutes sortes d’activités illégales. Le recourt à ces moyens est en général bien meilleur marché que les reconnaissances sur le terrain et présente l’avantage d’une plus grande couverture spatiale, notamment dans les zones reculées qu’il peut être difficile d’inspecter au sol. Il est essentiel d’avoir accès à d’autres informations géo-référencées pour identifier les zones dans lesquelles les activités ne sont pas autorisées. Aussi, la vérification des permis et des concessions, pour s’assurer qu’ils ont été délivrés conformément aux lois et règlements d’un pays, peut aider à identifier des activités illégales et des malversations dans les administrations.

Certaines ONG ont joué un rôle important et utile dans ce domaine (Greenpeace, Global Forest Watch, les Amis de la Terre, Brainforest etc…) par le biais de techniques d’investigation souvent mis en œuvre secrètement. Brainforest dans son engagement de protéger l’environnement a mis dans ses départements une équipe travaillant sur les projets AALF (Appui à l’Application de la Loi sur la Faune) et AALEFI (Appui à l’Application de la Loi sur l’Exploitation Forestière Illégale) afin de pouvoir détecter les activités d’exploitation illégale, de démanteler les réseaux de trafiquant d’ivoire, d’inspecter également sur les activités des PME forestières si elles sont légales et dans les administrations souvent doté de corruption. mais aussi pour les sensibiliser.

Les activités illégales et la corruption dans le secteur forestier peuvent se propager à travers toute la filière en partant du prélèvement au transport, de la transformation industrielle jusqu’au commerce des bois. Par exemple, l’exploitation forestière illicite, une activité intense qui se justifie non pas seulement pour des fins de construction mais aussi pour des besoins économiques et avec la facilitation des opérateurs économiques. nous notons certaines infractions comme: l’abattage d’espèces faisant l’objet de restrictions, c’est à dire la coupe des essences mis en défens au Gabon comme le Kévazigo, Afo, le Moabi etc…,la coupe effectuée dans les aires protégées ou hors des zones de concessions, le non paiement des taxes d’abattage ou les coupes  effectuées avant la période de validité d’une concession ou d’un permis. La fausse déclaration d’espèce récoltée pour éviter des taxes plus élevées, aussi le transport illégal du bois, sont d’autant des actes illégaux. le braconnage, un prélèvement excessif du gibier qui constitue l’une des activités des braconniers autochtones ou étrangers dans la région.

La principale cause des pressions sur la faune et ses habitats est la chasse intensive motivée le plus souvent par le développement du commerce international illicite des trophées, notamment les pointes d’ivoires et les peaux de bêtes devenu très fructueux et la vente du gibier. le braconnage fonctionne en réseau bien organisé et structuré, partant du chasseur à l’intermédiaire qui effectue les déplacements vers les villages jusqu’au transporteur qui fini l’acheminement vers la ville.

L’exploitation illicite est répandue dans toutes les régions. Une action coordonnée par toutes les parties prenantes s’impose, aux niveaux internationaux et nationaux, et les ONG devraient jouer un rôle de premier plan populations au problème. Ces équipes exercent une surveillance attentive parce qu’elles sont indépendantes du gouvernement et de l’industrie et jouissent de crédibilité auprès du public. Elles jouent également un rôle important dans la formation et le renforcement des capacités des communautés et des agences chargées de faire respecter les lois forestières, parce qu’elles ont une énorme expérience en matière de détection des pratiques illégales et bénéficient souvent de liens d’une valeur inestimable avec les communautés et les organismes locaux.

L’exploitation illégale est un problème majeur auquel il faut faire face. Des actions s’imposent aux  niveaux national et international et doivent être coordonnées  dans toute la mesure possible. Divers secteurs, des gouvernements à la société civile, doivent participer à surveillance et à détection des activités d’exploitation forestière illégale. Le partage de l’information entre les parties prenantes et la formation aux méthodes et techniques de surveillance en sont les deux démarches principales.   

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